Examen critique de la construction discursive de la notoriété auctoriale d’Italo Calvino dans le discours biographique

Un esame critico della costruzione discorsiva della notorietà di Italo Calvino come autore nel discorso biografico

A Critical Examination of the Discursive Construction of Italo Calvino’s Authorial Renown in Biographical Discourse

Youcef Immoune و Nawel Krim

للإحالة المرجعية إلى هذا المقال

بحث إلكتروني

Youcef Immoune و Nawel Krim, « Examen critique de la construction discursive de la notoriété auctoriale d’Italo Calvino dans le discours biographique », Aleph [على الإنترنت], نشر في الإنترنت 16 décembre 2025, تاريخ الاطلاع 17 décembre 2025. URL : https://aleph.edinum.org/15244

Introduction

La présente étude ne vise pas à établir la notoriété liée au Nom propre (Np) «  Italo Calvino  » qui est largement reconnue comme une évidence, au vu des données du discours de réception et biographique relatif à l’auteur et à son œuvre. L’étude vise, sur le plan méta-discursif, à mettre plutôt en lumière les mécanismes discursifs qui sous-tendent l’élaboration de ce discours biographique participant à la construction de la notoriété et de l’autorité de cette figure auctoriale majeure.

En référence aux théories de la réception, comme le rappelle Christine Sevrais (2012),

«  (…) ce qui nous intéresse n’est plus tant l’état du monde que décrivent ou proposent les textes, mais bien la circulation des discours qui l’engendrent dans le monde social (…)  ».

C’est dans ce sens que l’intérêt est porté, présentement, aux textes à résonance biographiques relatifs à Italo Calvino : leur présence dans les réseaux de circulation des discours et leur portée socio-cognitive, au vu de leur visée informationnelle, partagée et projetée dans la sphère sociale, comme processus «  qui détermine les horizons d’attentes  » (N. Paquin, 1991), négociés entre l’auteur-œuvre et les lecteurs par le truchement du texte biographique, se posant comme discours de réception, au regard de l’auteur puis de son œuvre, et discours de production, au regard de sa fonction de médiation entre l’auteur-œuvre et un public à construire.

Ce rapport bidirectionnel, que suppose le texte biographique, est explicité par H.R. Jauss (1978) comme la transcription d’une expérience esthétique impliquant un rapport entre trois types d’actes discursifs : la poiesis, relativement à l’acte de production (auteur-œuvre) ; l’aesthesis, relativement à l’acte de réception (biographie, commentaire, reportage) ; la catharsis, relativement à la dynamique de communication qui s’établit entre les différents pôles et les effets de distanciation qui s’y créent. Processus de communication que Fouquet-Courbet et al. (2009) caractérisent comme «  spirale du silence  » en ce sens que le discours biographique procède de la visée qui consiste à installer un cadre référentiel à des représentations relevant d’une idéologie sociale, obtenu par l’acte de «  vider certaines opinions  » et l’acte de «  modifier lentement certaines représentations  ». Rosmarin Heidenreich (1989), inscrivant la lecture sur le plan phénoménologique, la décrit comme «  construction du sens  » prise dans «  le processus entier de la lecture  », dont une part importante est assumée par le texte biographique, comme exemplaire de texte critique.

1. Archive, corpus, problématique

L’étude s’appuie sur une matérialité discursive issue d’une recherche documentaire sur le net (google, comme moteur de recherche), pour reconstruire, en adoptant une démarche empirique, une archive de textes générée par l’item «  Italo Calvino  ». En écartant à dessein les sites relatifs à la critique universitaire, les textes composant cette archive sont sélectionnés relativement à des sources énonciatives en rapport à la parole sociale et à la sphère francophone (de langue française) : éditions, librairies, presse, écoles, dictionnaires, organismes culturels, villes, etc. Ces sites ont pour visée la promotion d’auteurs et d’artistes, en faisant circuler des données d’ordre biographiques et bibliographiques, dans une perspective marchande et/ou socioculturelle.

Cette démarche est soutenue par l’idée que le discours de réception témoigne de lectures plurielles qui vont à l’encontre de l’unicité supposée du texte en production (Christine Sevrais, 2012). Cependant, en référence au caractère médiatique de ces sources énonciatives et au caractère pragmatique de leur communication, il y a lieu, comme nous y invite Christine Sevrais, de considérer les choses sous l’angle de la manipulation : «  vertu aliénante et corruptive  » des médias. Cela, d’autant plus que le discours biographique, comme le précisent Hélène Lazar et Denis Payette (1981 : 491), peut se cacher derrière une intentionnalité informative, au sens où «  on lit la biographie pour l’information  » et où «  son caractère événementiel semble la mettre à l’abri de tout soupçon  ». Comme le précise aussi Frédéric Giraud et al.. (2014), on passe de la biographie à l’hagiographie.

L’ensemble des textes, ainsi sélectionnés, ont fait l’objet de caractérisation et de classement sommaire selon des critères thématiques et pragmatiques relatifs à l’intention de communication, pour obtenir la répartition suivante : une textualité biographique reprenant les conditions d’émergence, de confirmation et de notoriété de l’auteur et du citoyen intellectuel ; une textualité bibliographique relativement à la présentation de ses œuvres ; une textualité de critique littéraire en rapport à la portée esthétique de son œuvre et à sa portée éthique relativement aux éléments de la mise en scène romanesque et poétique de l’engagement et de l’intérêt porté au monde.

Une étude plus longue aurait investi les trois aspects de ce discours de réception, mais, dans les limites de cette communication, l’attention est portée sur le volet biographique pour considérer les enrichissements opérés, sur le plan pragmatique, dans le discours biographique, au Nom propre «  Italo Calvino  », posé comme unité focale qui reçoit les prédicats argumentatifs qui assurent, de manière procédurale, le déploiement de ce discours de notoriété biographique. Il est question alors de se poser la question : à travers quelles motivations pragmatiques et sociocognitives se légitiment les différents plans de présentation de cette biographie  ? La lecture de la documentation de l’archive conduit à émettre l’hypothèse empirique selon laquelle les procédés discursifs et leurs motivations sociocognitives paraissent fonctionner en vases communicants, sur la base d’une inter-détermination des facteurs agissant dans la formation de l’homme, de l’homme de Lettres et de l’homme citoyen engagé.

Le corpus qui ressort de cette réflexion, guidée par les deux opérations, enrichissement et légitimation, a fait l’objet d’une structuration en trois ensembles de données :

  • Données d’enrichissement du Nom Propre, Italo Calvino, marquées par le mode dénominatif.

  • Données de présentation et de modalisation sur le mode narratif des conditions relatives à sa naissance et à son décès, à son parcours de jeunesse et à son installation à Paris.

  • Données argumentatives de la scénographie dialectique de sa vie intellectuelle d’homme engagé.

Ainsi, la méthodologie d’analyse repose sur la pertinence de l’adéquation de la nature des données observables et de la modalité discursive de leur élaboration (modes respectifs dénominatif, narratif et argumentativo-dialectique), ainsi que la pertinence de l’adéquation de ces trois plans pour la construction globale d’un discours biographique et de notoriété auctoriale. Comme l’indique D. Maingueneau (2009) : «  Il y a «  auctorisation  » si l’énoncé, fût-il oral, est délimité et introduit dans l’espace où il y a nécessité de déterminer une attribution parmi un ensemble de possibles, une responsabilité.  » Ces trois grands plans d’adéquations sont reconstruits dans une perspective pragmatique : donc, relativement à l’intention de communication et à l’interprétation d’indices de contextualisation, à travers des calculs interprétatifs mettant en lumière la plausibilité des hypothèses interprétatives avancées.

2. Enrichissement dénominatif du Nom propre «  Italo Calvino  »

Sous l’angle du déploiement d’un discours biographique, les articles interrogés à travers les divers sites socioprofessionnels, sont signalés, par le Nom propre «  Italo Calvino  », placé en tête, en tant que terme focal fonctionnant comme entité saillante relevant du phénomène de saillance discursive que Neveu (2017) définit comme suit : «  La notion de saillance est employée en sémantique du discours pour décrire le statut de centralité de certains référents dans la conscience de l’énonciateur. Un référent est saillant s’il s’impose à l’attention.  » Entité saillante de thématisation dont la suite de l’article constitue l’argumentation. Cette argumentation consiste à donner du sens au terme référentiel et asémantisé «  Italo Calvino  », renvoyant a priori à une identité civile d’une personne.

Cette personne, comme toutes les personnes portées sur les listes de l’État civil, est enregistrée, sur le plan énonciatif, par des énoncés à caractère administratif restituant, sur le mode formulaire, ses déterminants personnels et spatio-temporels : son nom et prénom (Italo Calvino), sa date de naissance (15 octobre 1923), la date de décès (19 septembre 1985), le lieu de naissance (Santiago de Las Vegas, Cuba), le lieu de résidence (), la filiation parentale, à travers le nom du père (Mario Calvino, né en 1875 et mort en 1951) et de la mère (Eva Mameli Calvino, née en 1886 et morte en 1978) et la nationalité (Italienne).

Cependant, le nom propre «  Italo Calvino  », ainsi déterminé, ne rejoint l’économie d’un discours biographique et n’y trouve sa place que dans la mesure où cette personne-référent, déterminée de façon primaire, reçoit des extensions d’énoncés biographiques assurant sa sémantisation pragmatique, transposant du cadre référentiel de la personne inscrite dans l’État civil, en tant que personne, à la sphère sociale et signifiante, en tant que personnalité publique. C’est ce déploiement énonciatif qui est l’objet présentement de description et d’analyse, en montrant, sur le plan pragmatique, ses effets de sens, relativement à des indices de contextualisation et des parcours interprétatifs qui permettent de saisir cet hyper-discours biographique construit socialement autour de l’entité référentielle «  Italo Calvino  ».

Au Nom propre «  Italo Calvino  », sont associés, comme on pouvait s’y attendre, essentiellement des termes en référence à son identité principale sur le plan social, à savoir l’identité d’une personnalité littéraire : «  écrivain  », «  auteur  », «  romancier  », «  narrateur  », «  poète  », «  conteur  », «  fabuliste  », «  fabuliste plein d’humour  », «  écrivain réaliste  », «  essayiste  », «  philosophe  », «  théoricien de la littérature  », «  éditeur  », «  journaliste  ». Ce sont, dès l’abord, des étiquettes sémantiques génériques qui opèrent une identification sociocognitive en référence à un domaine d’activités intellectuelles relatives à l’écriture, ses produits et son marché.

Elles établissent terme à terme une équivalence référentielle et sémantique (primaire) entre le Np «  Italo Calvino  » et un terme générique commun, relatif à un statut social, qui instruit, sur le plan communicationnel (relation entre le rédacteur du texte biographique et le lecteur), le déploiement interactif de l’information, suivant sa reconnaissance référentielle ou non, comme on peut le voir à travers l’échange simulé suivant :

  • De qui parle-t-on  ?

  • D’Italo Calvino.

Les lecteurs qui opèrent directement une relation préétablie dans leur réservoir encyclopédique entre le Np et l’éthique sociale, s’appuient sur leurs connaissances encyclopédiques déjà acquises. Dans le cas contraire, l’échange virtuel se poursuit :

  • Qui est Italo Calvino  ?

  • C’est un «  écrivain  », «  un auteur  », «  un romancier  », etc.

Des informations explicitement posées dans l’énoncé avec une visée informative forte pour ceux qui ont besoin d’un enrichissement encyclopédique, et des informations inférables par réactivation, à visée informative faible, où l’identification s’opère sur le mode déterminatif défini : «  Italo Calvino, l’écrivain/écrivain  », «  Italo Calvino, le romancier/romancier  », «  Italo Calvino, l’éditeur/éditeur  », etc.

L’extension de la palette des étiquettes qualifiantes du Np «  Italo Calvino  », en renvoyant à un large spectre d’activités intellectuelles, augmente, sur le plan pragmatique, l’information sur le Np en associant aux étiquettes génériques (écrivain, auteur, poète, essayiste) des étiquettes génériques particularisantes, sur un plan d’organisation hiérarchique : aux étiquettes «  écrivain  » et «  auteur  » «  poète  », sont associées «  écrivain réaliste  », «  romancier  » «  narrateur  », «  conteur  », «  fabuliste  », «  fabuliste plein d’humour  » ; à l’étiquette «  essayiste  » sont associées les étiquettes «  philosophe  », «  journaliste  », «  théoricien de la littérature  » et «  éditeur  ».

Ce premier plan d’extension constitue une entrée pour un déploiement extensif de deuxième rang, en sélectionnant un des termes clés, éligible à l’extension :

  • À «  fabuliste  », s’y greffent «  poète fantasque  », «  plein de fantaisie et de malice  », «  Maître de fantaisie  », «  doué d’une imagination débridée  », «  inventeur lyrique  »

  • À «  réaliste  », s’y greffe «  «  écrivain populaire  », «  apprécié d’un public jeune et également adulte  »

  • À «  auteur de X œuvres  », s’y greffent «  L’écrivain/auteur perché  », «  l’auteur d’une œuvre incontournable  »

Cela nous permet de retenir que le discours biographique de l’instance sociale établit deux qualificatifs de généricité quant à la qualification socioprofessionnelle d’Italo Calvino : une qualification générique et une qualification générique particularisante. Cela, en établissant une distinction linguistique, sur le premier plan de la généricité, entre le statut d’écrivain, d’auteur et de poète, mais un amalgame sur le plan pragmatique (écrivain égal auteur, égal poète). Sur le second plan, à cet amalgame, que l’on peut représenter par l’entité hyper-générique AUTEUR, se distinguent des particularités qui identifient Italo Calvino à des attitudes scripturales («  narrateur  », «  réaliste  », «  fabuliste (plein d’humour)  », «  romancier  », «  conteur  », re-formulables dans le dialogue simulé avec le lecteur :

  • Quel type d’auteurs est Italo Calvino  ?

  • C’est un auteur, plus particulièrement de romans, plus particulièrement de romans réalistes, de fables, plus particulièrement de fables humoristiques, de contes  ».

Sans oublier de relever que sur le plan de la catégorisation pragmatique de ces étiquettes particularisantes, il y a refus de l’énonciation à détacher le «  réaliste  » du «  fabuliste  » comme dans les exemples suivants : «  romancier et conteur  », «  … et écrivain réaliste, mais aussi un fabuliste plein d’humour  ».

Par ailleurs, sous l’étiquette générique ESSAYISTE, les étiquettes particularisantes «  philosophe  », «  journaliste  », «  théoricien de la littérature  » renvoient à l’entité hyper-générique LECTEUR, i.e. à l’activité scripturale méta-langagière située dans le pôle de la réception, en miroir à la position d’AUTEUR, associé, elle, à l’activité langagière dans le pôle de la production. Le LECTEUR est identifié particulièrement comme «  philosophe  », «  journaliste (un grand)  », «  théoricien de la littérature  », «  critique littéraire  », «  éditeur  », autant de positions transcendantales par rapport à l’activité scripturale, ses produits et les mondes qu’elle met en scène, en devenant objets d’analyses et de commentaires philosophiques, journalistiques, théoriques.

L’étiquette générique scripturale ESSAYISTE, s’identifie également, sous l’angle de la production scripturale, à un positionnement déterminé génériquement par l’étiquette INTELLECTUEL qui suppose en termes sartriens l’engagement :

  • «  honnête homme à l’érudition éclectique  », «  observateur des mutations économiques et sociales de son temps  », le «  moraliste  » ;

  • «  intellectuel engagé  », «  engagé politiquement  », «  intellectuel redoutable  » ;

  • «  et partisan fort d’un engagement intellectuel, politique, social et culturel  » ; «  soldat de la République de Salò  », «  partisan  », «  militant du parti communiste  », «  militant politique  », «  membre du parti communiste  »

À travers la production scripturale relative à l’étiquette ESSAYISTE, le Np «  Italo Calvino  » est identifié par son rattachement au concept INTELLECTUEL qui se traduit sur le plan pragmatique, par une relation énonciative entre le concept et des termes qui réfèrent à des attitudes et postures attestant de la qualité d’intellection : par une posture éthique d’«  homme honnête  » et «  moraliste  », par des dispositions intellectuelles d’un érudit non dogmatique («  érudition éclectique  »), par une implication ouverte au monde en «  observateur des mutations économiques et sociales de son temps  », et en «  intellectuel redoutable  », i.e. capable de soutenir les débats et la contradiction. Le concept INTELLECTUEL est ensuite précisé par la prédication de l’ENGAGEMENT («  un intellectuel engagé  ») qui appelle une prédication guidée par les termes «  partisan  », «  soldat  », «  militant  », en référence à des champs sociopolitiques : «  partisan fort d’un engagement intellectuel, politique, social et culturel  », «  soldat de la République de Salò  », «  militant politique  », «  militant du parti communiste  ».

Une fois établies les qualités premières retenues pour le Np «  Italo Calvino  », en tant qu’homme de Lettres, auteur et lecteur et en tant qu’essayiste, intellectuel et engagé, le discours biographique inscrit de façon méthodique tout cet apport informationnel dans le cadre référentiel spatio-temporel de l’«  Italie  » et du «  XXe siècle  ». Ainsi, la description qualifiante s’organise dans des énoncés référentiels à trois pôles : le Np «  Italo Calvino  », le Np «  Italie  » et le Np «  XXème siècle  », généré par association et figement. Ainsi, Italo Calvino est présenté comme «  poète italien, «  l’écrivain italien  », «  écrivain et poète italien  », «  un écrivain essayiste d’origine italienne  », «  écrivain et philosophe du XXème siècle  ».

Le discours biographique, à travers des articles en français en référence à des sites francophones, construit ce cadre référentiel à trois termes soudés CALVINO-ITALIE-XXe SIÈCLE, répondant à des contraintes discursives pragmatiques au regard du but pédagogique assigné, en l’occurrence une présentation par la classification des auteurs par rapport à leur ancrage socioculturel, en devinant le positionnement déterministe des auteurs des articles : déterminisme qui facilite la lecture pour le grand public, en l’occurrence le grand public francophone. C’est dans ce cadre référentiel triptyque (personne, espace, temps) que s’insèrent les éléments d’identification précédemment présentés (écrivain, philosophe, intellectuel, essayiste, etc.) et peuvent surtout être introduits des éléments comparatifs soulignant la singularité de l’auteur dans des cadres référentiels plus larges : «  L’un des écrivains italiens les plus originaux du XXe siècle  », «  L’un des plus importants écrivains de fiction du XXème siècle  », «  L’un des auteurs italiens les plus connus et traduits l’étranger  », «  un conteur italien dans la tradition voltairienne  », «  auteur réputé en Italie et en Europe  ». L’extension comparative s’organise ainsi à partir de l’ancrage référentiel de base (Calvino-Italie-XXème siècle) pour déborder à partir de l’une des entités : Calvino, se distinguant (original, important, connu, traduit, internationaliste, oiseau migrateur ligurien) de tant d’auteurs parmi tous les auteurs, en Italie, en Europe, dans le monde, au XXème siècle, de tout autre temps (dans son rapprochement de Voltaire par exemple).

3. Enrichissement narratif du terme-discours «  Italo Calvino  »

L’enrichissement du Np et terme-discours «  Italo Calvino  » reçoit un enrichissement sémantico-pragmatique à travers le narratif qui se déploie autour des épisodes de son enfance et de sa jeunesse où se déroule sa formation sociale et intellectuelle le préparant à être cet homme de Lettres et cet intellectuel singuliers et reconnus. Sous les contraintes génériques du discours biographique et plus particulièrement celles des sources énonciatives relatives à la promotion de l’auteur, cet enrichissement narratif prend les contours canoniques d’un discours scolaire empreint de déterminisme biologique et social.

Bien que né à La Havane (Cuba), le narratif biographique donne à cette naissance le caractère d’un événement éphémère, accidentel et donc, non signifiant :

  • Calvino est né de parents italiens qui résidaient temporairement à Cuba pour des raisons professionnelles.

  • «  Le 15 octobre 1923 naissait fortuitement à Cuba ses parents retardent leur retour en Italie lorsque la grossesse se déclare – Italo Calvino.  »

On s’aperçoit que Cuba, cadre référentiel de la naissance d’Italo Calvino, s’efface, sous le coup de la modalisation énonciative, comme potentiellement lieu de naissance destiné à être significatif dans la trajectoire de vie d’Italo Calvino : Cuba est réduit à un lieu de résidence «  temporaire  », justifié par des «  raisons professionnelles  » des parents qui «  fortuitement  » donnent naissance à Italo Calvino, avant un retour prévu en Italie, retardé conjoncturellement par la grossesse. C’est donc l’Italie que l’énonciateur-biographe projette a contrario comme lieu d’accueil de la naissance, instauré sous le symbole d’un lieu souhaité.

  • … Cuba qu’il quitte dès son enfance pour rejoindre l’Italie. (mrlch [W14])

  • Italo Calvino, enfant, quitte Cuba pour l’Italie… (Ricochet [W15])

  • Calvino a quitté Cuba pour l’Italie dans sa jeunesse. (Britannica [W1]),

  • mais a quitté Cuba pour l’Italie dès son enfance.

  • enfant, quitte Cuba pour l’Italie. (Italopolis [W16])

Dans ces derniers énoncés, la dynamique énonciative et argumentative, établie entre les deux entités référentielles «  Cuba  » et «  Italie  », et la personne advenue au monde, Italo Calvino, mettent en lumière des rapports hautement symboliques sur le plan de la prédication spatiale, motivée par la confrontation des verbes «  quitter  », «  rejoindre  » et le verbe «  quitter  » et la proposition directionnelle «  pour  ». En effet, le verbe central «  quitter  » exerce une double détermination : l’une en direction de «  Cuba  » et l’autre en direction de «  Italie  ».

Dans la direction de «  Cuba  », Np-lieu, s’active un sémantisme qui procède de sa négation et sa transformation d’un lieu en un non-lieu : Cuba «  laissée  », «  dont il s’éloigne  », «  avec qui il rompt  », qu’«  il abandonne  », «  il en sort  », «  d’où il part  », «  dont il se détourne  ». Dans la direction de «  Italie  » s’infèrent les valeurs opposées, renvoyant à une spatialité souhaitée, marquée par la préposition «  pour  » qui place au bout de l’énoncé, comme au bout de son sens et de sa référence, l’Italie comme lieu de destination : l’Italie «  vers laquelle il se destine  ».

C’est sous le sceau de cette «  destination  », que l’on peut interpréter la place d’agent attribué à Italo Calvino dans ce mouvement de déplacement pris en charge par le verbe «  quitter  » et marqué en conséquence par son caractère définitif et résolu (volontaire) : l’Italie, de lieu de «  destination  », prend la valeur de «  lieu destiné  » ou «  lieu de destinée  ». Étant encore enfant, c’est à ses parents que revenait la décision de quitter Cuba, mais l’énonciation biographique, inscrivant le récit de vie de l’auteur dans une perspective déterministe et rétrospective, elle s’efforce (et force le raisonnement) à faire coïncider le Np-personne (Italo) au Np-lieu (Italie), sous l’étoile d’une destinée :

«  Italo Calvino est un écrivain italien du XXe siècle, né à Santiago de Las Vegas à Cuba, le 15 mars 1923. Ses parents sont originaires d’Italie, ce qui explique la langue de ses romans et sa nationalité.  » (Étudier.com [W2])
«  Je suis Ligure, ma mère est sarde : j’ai le laconisme de beaucoup de Ligures et le mutisme des Sardes, je suis le carrefour de deux races silencieuses  », a avoué l’écrivain («  L’occhio e il silenzio  »
Signes jumelés  ? [interview, 1983]  »
«  (…) qui n’avait aucun souvenir de Cuba  »

L’homme en devenir sur les terres du pays d’origine et non sur celles d’un pays d’accueil éphémère : par «  quitter  », on ne peut qu’entrevoir par anticipation la libération de l’auteur d’une quelconque obligation matérielle ou morale envers Cuba pour l’assumer vis-à-vis de l’Italie, d’un quelconque lien définitif avec Cuba pour le nouer définitivement avec l’Italie. Sous l’angle de la causalité («  ce qui explique  »), les origines parentales induisent, sous le rapport de la nécessité (logique), sa langue et sa nationalité italiennes, ses traits socio-psychologiques, calés sur la théorie traditionnelle des tempéraments et une vision tout autant traditionnelle de l’endogénie, renvoyant au «  laconisme  » ligurien et au «  mutisme  » sarde.

Ce déterminisme se confirme dans les énoncés suivants en filant l’idée de destinée, en se référant au milieu familial :

  • Un départ dans la vie décentrée qui annonce la radicale singularité de cet esprit aussi agile que virtuose. (Le Monde [W3])

  • Or, cet «  écureuil  », né à Cuba de parents scientifiques qui vont vite retourner en Italie après sa naissance, ne peut se résoudre à creuser qu’un seul sillon, ou à observer le monde avec la même lorgnette. (Le Devoir [W4])

  • Né à Cuba le 15 octobre 1923, d’un père agronome et d’une mère botaniste qui lui transmettent leur art de regarder et comprendre les choses… (ARTE [W5])

  • Italo Calvino grandit à San Remo, à l’abri du jardin extraordinaire d’une vaste villa familiale. (ARTE [W5])

  • «  Un bâtiment surplombant la ville, introduisant des plantes exotiques telles que l’avocat, la papaye, le guayaba, le pamplemousse rose, et gérant la campagne ancestrale de San Giovanni  »

  • Italo Calvino est né en 1923 à Santiago de Cuba, où il passe les deux premières années de sa vie avant de rentrer avec ses parents à San Remo, en Italie. Ces derniers sont botanistes et Italo aime à se promener dans le jardin et connaît le nom latin des fleurs. (École des loisirs [W6])

Parfaitement au diapason du discours biographique scolaire, ces énoncés articulent le propos biographique à une dimension conservatrice mystico-biologique à travers laquelle le jeune Italo Calvino est présenté comme «  fatalement  » le fils digne de ses parents qui «  lui transmettent  », à «  l’abri d’un jardin extraordinaire  » où sont introduits «  des plantes exotiques où «  il aime se promener  », les gènes d’un «  art à regarder et comprendre les choses  », de la faculté de connaître le nom latin des fleurs  ». Un tableau qui ne manquera pas de rappeler le jardin d’Eden, où Adam accède, par la volonté divine, à la connaissance, pour un destin «  annoncé  » d’advenir sur la Terre en tant qu’«  esprit agile et virtuose  » qui ne peut se résoudre à creuser qu’un sillon  ». Tout en ayant l’Italie pour terre promise, il en est aussi la promesse.

C’est aussi sous le signe de la filiation parentale que se révèle Italo Calvino, l’intellectuel engagé. Là encore, par parallélisme, la filiation parentale est posée, en termes biologiques, comme «  milieu  », environnement dans lequel le jeune Italo Calvino «  reçoit  » sa formation citoyenne :

  • Il reçoit une éducation laïque et antifasciste. Fortement marqué par son milieu, Calvino mène des études d’agronomie à Turin, puis à Florence. (Le Comptoir [W7])

  • Italo Calvino a passé son enfance et son adolescence en Italie, à San Remo, dans un milieu scientifique, antifasciste et résolument laïque. (Encyclopaedia Universalis [W8])

  • En 1925, la famille rentre en Italie, alors mussolinienne, où le jeune Italo grandit (à San Remo) et reçoit une éducation laïque et antifasciste (Wikipédia [W9])

  • Rentré de Cuba en 1925, il passe son enfance et son adolescence en Italie, à San Remo, dans un milieu scientifique, antifasciste et résolument laïque. (Babelio [W10])

  • Calvino grandit à San Remo, et est éduqué dans la laïcité et l’antifascisme. (FichesDeLecture.com [W11])

  • Le jeune Calvino grandit à San Remo, dans une atmosphère antifasciste et entièrement laïque. (Bacfrançais [W12])

Une formation qui s’énonce sous le signe du terme «  milieu  » qui a pour équivalents les termes «  atmosphère  », suggérant l’idée d’un Italo Calvino, objet de culture biologique amené à se développer («  grandir  », «  passer son enfance  », «  être éduqué  »), et, par la prédication verbale «  recevoir  » (don, donation), il est soumis à l’influence de facteurs prédéterminants à savoir la science, la laïcité, l’antifascisme des parents, qualifiés par la modalité intensive «  entièrement  », «  résolument  », «  fortement  ».

Ce milieu familial rejoint aussi, sous l’effet de la détermination, le contexte de la Seconde Guerre et ses motivations idéologiques (fascistes, mussoliniennes et nazies) se révélant aussi facteurs d’influence sur la trajectoire du jeune Italo Calvino :

  • Il entame des études d’agronomie que la guerre interrompra. (RTS [W13])

  • Jeune, Calvino fit des études d’agronome. Mais durant la Seconde Guerre mondiale, il fut dans l’obligation de les stopper. (Étudier.com [W2])

  • La guerre éclate et l’oblige à arrêter pour un temps ses études d’agronomie. (FichesDeLecture.com [W11])

  • Il prend part aux événements qui ont suivi la chute de Mussolini : il délaisse ses études pour se consacrer à la cause des brigades de Garibaldi. Cette expérience de la guerre clandestine avec son lot de souffrances, de misères, de violences et de morts marque l’esprit du jeune écrivain. (Bacfrançais [W12])

La Seconde Guerre le contraint («  l’oblige  », «  être dans l’obligation  ») à «  interrompre  », «  stopper  » «  arrêter  », «  délaisser  » ses études d’agronomie. Par cette prédication du renoncement et de la renonciation, le contexte de la guerre le met en situation où, par renonciation, il est contraint de renoncer à l’héritage scientifique et professionnel familial, comme bien moral, que la logique biographique inscrit dans la continuité et la succession ; par renoncement, s’annonce la carrière littéraire comme domaine de plus haute valeur, pour lequel, encore une fois en termes mystiques, il est moral de s’y «  consacrer  », comme en témoigne l’énoncé suivant : «  Italo était destiné à être le seul homme de lettres d’une famille de scientifiques : en tant que tel, il se considérait toujours, et pas seulement en plaisantant, comme la «  brebis galeuse  » de sa lignée.  »

Conclusion

En guise de conclusion, la dernière citation sonne comme un pied de nez que l’auteur, à travers ses mots, adresse au discours biographique messianique consacré à sa personne comme on l’a vu. En effet, il y a comme une contradiction entre l’économie discursive générale de ce discours biographique et le profil de l’auteur et de ses parents. Par ailleurs, cette rhétorique autobiographique surannée et idéologiquement marquée par les habitus scripturaux scolaires, ne concorde pas aussi avec les moments forts de l’affirmation de l’homme de Lettres relativement au contexte trouble de la Seconde Guerre, qui ouvre la voie à tout esprit intelligent, comme celui d’Italo Calvino et de ses parents, à la révolte, à la rupture idéologique, qui réclame, en termes biographiques, une rhétorique davantage dialectique.

En effet, ce discours biographique correspond à l’intentionnalité médiatique et pédagogique participe d’une doxa scripturale et idéologique, dont l’école fait la promotion et les médias la diffusion, et qui s’autorise et se légitime en tant que telle par la simplicité des raccourcis. Il est néanmoins nécessaire de porter l’attention aux effets pragmatiques de ce type de lecture quant au bénéfice dont peut tirer profit un lecteur, appelé à reconnaître les ressorts de la formation des grands hommes et de leurs œuvres. Un texte biographique gagne à être investi de valeurs prises en charge par des modalités prédicatives constructivistes renvoyant à la complexité d’un destin qui s’accomplit par l’effort, par le travail, par l’audace, par l’innovation, par la critique, par la rébellion, etc. Mathilde Labbé (2015) incite à croiser une «  critique d’admiration  » et «  reportage littéraire  » pour asseoir la «  légitimité du commentaire  », la «  sincérité intellectuelle et affective  » dans le rapport à établir entre le critique et l’auteur, un discours de la «  pluri-auctorialité  » comme «  contre poids à la présence de l’écrivain  ».

Cela peut amener, comme l’aurait souhaité Italo Calvino, le lecteur de l’état d’admiration, recherchée, à l’état de réflexion et d’émulation.

Courbet, D. et al. (2009), «  Analyse de la réception des messages médiatiques. Récits rétrospectifs et verbalisations concomitantes.  », In Communication & langages, N.° 161, 117-135. Sic_00459181

Giraud F. et al.. (2014), « Principes, enjeux et usages de la méthode biographique en sociologie », in Interrogations ? Revue pluridisciplinaire en sciences humaines et sociales, N.° 17,

Heidenreich, R. (1989). «  La problématique du lecteur et de la réception  ». Cahiers de recherche sociologique, (12), 77–89. https://doi.org/10.7202/1002059ar

Immoune Y. (2010), «  Tahar Djaout, objet de circulation des discours via internet  », Revue des Lettres et langues, N° 4, Université Alger2. ISSN 1112-7279

Jauss, H.R. (1978), Pour une esthétique de la réception, Gallimard.

Labbé, M. (2015). «  Dialogue de l’écrivain et du critique : une étude de la pluri-auctorialité dans les collections «  Poètes d’aujourd’hui  » et «  Écrivains de toujours  »  ». Mémoires du livre / Studies in Book Culture, 7(1). https://doi.org/10.7202/1035762ar

Lazar, H., & Payette, D. (1981). «  Le discours biographique dans les manuels d’histoire littéraire  ». Études littéraires, 14(3), 491–508. https://doi.org/10.7202/500556ar

Maingueneau, D. (2009). «  Auteur et image d’auteur en analyse du discours  ». Argumentation et Analyse du Discours, 3. URL : https://journals.openedition.org/aad/660 ; DOI : https://doi.org/10.4000/aad.660

Neveu F. (2017), «  S. de Saillance à Syntaxe  », in Neveu F. (sous la direction), Lexique des notions linguistiques. Armand Colin, «  Cursus  », 123-137. https://www.cairn.info/lexique-des-notions-linguistiques--9782200617776-page-123.htm

Paquin, N. (1991). «  Sémiotique des «  genres  » : une théorie de la réception  ». Horizons philosophiques, 1(2), 125–135. https://doi.org/10.7202/800875ar

Sevrais Ch. (2012), «  Les théories de la réception en SIC  », in Les Cahiers de la Sfsic, N° 8, 1-8

Annexe — Corpus web (références W1–W16)

Note éditoriale : les références W1–W16 correspondent aux sources web mentionnées dans le texte. Les URL et les dates de consultation sont à vérifier et à compléter par l’auteur lors des révisions.

Repère

Mention dans le texte

URL (à vérifier si besoin)

Date de consultation

W1

Britannica

https://www.britannica.com/biography/Italo-Calvino

15/12/2025

W2

Étudier.com (accès restreint)

https://www.etudier.com/dissertations/R %C3 %A9sum %C3 %A9-Marcovaldo/503678.html

15/12/2025

W3

Le Monde

https://www.lemonde.fr/culture/article/2023/10/11/italo-calvino-l-ecrivain-perche-sur-arte-le-poete-malicieux-qui-reinventa-le-conte-philosophique_6193854_3246.html

15/12/2025

W4

Le Devoir

URL à compléter par l’auteur (Le Devoir : article exact à identifier)

15/12/2025

W5

ARTE

https://www.arte.tv/fr/videos/112302-000-A/italo-calvino-l-ecrivain-perche/

15/12/2025

W6

École des loisirs (Le Baron perché)

https://www.ecoledesloisirs.fr/livre/le-baron-perche

15/12/2025

W7

Le Comptoir

https://comptoir.org/2023/10/23/italo-calvino-ou-les-lumieres-du-doute/

15/12/2025

W8

Encyclopaedia Universalis

https://www.universalis.fr/encyclopedie/italo-calvino/

15/12/2025

W9

Wikipédia

https://fr.wikipedia.org/wiki/Italo_Calvino

15/12/2025

W10

Babelio

URL à compléter par l’auteur (Babelio : page exacte à identifier / accès robots)

15/12/2025

W11

FichesDeLecture.com

https://www.fichesdelecture.com/auteurs/italo-calvino

15/12/2025

W12

Bacfrançais

https://www.bacfrancais.com/auteurs/italo-calvino

15/12/2025

W13

RTS

https://www.rts.ch/archives/1981/video/italo-calvino-26957477.html

15/12/2025

W14

mrlch

URL à compléter par l’auteur (source non retrouvée / « mrlch »)

15/12/2025

W15

Ricochet

https://www.ricochet-jeunes.org/auteurs/italo-calvino

15/12/2025

W16

Italopolis

https://italopolis.italieaparis.net/wiki/italo-calvino

15/12/2025

Liste des références (W1–W16).

W1 — Encyclopaedia Britannica — notice «  Italo Calvino  ». URL : https://www.britannica.com/biography/Italo-Calvino (consulté le 15 décembre 2025).

W2 — Étudier.com — page «  Résumé Marcovaldo  » (éléments biographiques). URL : https://www.etudier.com/dissertations/R %C3 %A9sum %C3 %A9-Marcovaldo/503678.html (consulté le 15 décembre 2025).

W3 — Le Monde — article «  Italo Calvino, l’écrivain perché sur Arte  ». URL : https://www.lemonde.fr/culture/article/2023/10/11/italo-calvino-l-ecrivain-perche-sur-arte-le-poete-malicieux-qui-reinventa-le-conte-philosophique_6193854_3246.html (consulté le 15 décembre 2025).

W4 — Le Devoir — article/notice (accès restreint). URL : URL à compléter par l’auteur (consulté le 15 décembre 2025).

W5 — ARTE — vidéo «  Italo Calvino, l’écrivain perché  ». URL : https://www.arte.tv/fr/videos/112302-000-A/italo-calvino-l-ecrivain-perche/ (consulté le 15 décembre 2025).

W6 — École des loisirs — page «  Le Baron perché  ». URL : https://www.ecoledesloisirs.fr/livre/le-baron-perche (consulté le 15 décembre 2025).

W7 — Le Comptoir — article «  Italo Calvino ou les lumières du doute  ». URL : https://comptoir.org/2023/10/23/italo-calvino-ou-les-lumieres-du-doute/ (consulté le 15 décembre 2025).

W8 — Encyclopaedia Universalis — notice «  Italo Calvino  ». URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/italo-calvino/ (consulté le 15 décembre 2025).

W9 — Wikipédia (fr) — article «  Italo Calvino  ». URL : https://fr.wikipedia.org/wiki/Italo_Calvino (consulté le 15 décembre 2025).

W10 — Babelio — page auteur «  Italo Calvino  » (accès/robots). URL : URL à compléter par l’auteur (consulté le 15 décembre 2025).

W11 — FichesDeLecture.com — page auteur «  Italo Calvino  ». URL : https://www.fichesdelecture.com/auteurs/italo-calvino (consulté le 15 décembre 2025).

W12 — Bacfrançais — page auteur «  Italo Calvino  ». URL : https://www.bacfrancais.com/auteurs/italo-calvino (consulté le 15 décembre 2025).

W13 — RTS Archives — page «  Italo Calvino  » (vidéo, 1981). URL : https://www.rts.ch/archives/1981/video/italo-calvino-26957477.html (consulté le 15 décembre 2025).

W14 — mrlch — source non identifiée (à préciser). URL : URL à compléter par l’auteur (consulté le 15 décembre 2025).

W15 — Ricochet — page auteur «  Italo Calvino  ». URL : https://www.ricochet-jeunes.org/auteurs/italo-calvino (consulté le 15 décembre 2025).

W16 — Italopolis — notice «  Italo Calvino  ». URL : https://italopolis.italieaparis.net/wiki/italo-calvino (consulté le 15 décembre 2025).

© Tous droits réservés à l'auteur de l'article