Asesmel n isuddimen n Tmaziγt

La classification des dérivés amazighs

تصنيف المشتقات الأمازيغية

The classification of Amazigh derivatives

Souhila Bouyoucef - Tarmoul

p. 79-89

للإحالة المرجعية إلى هذا المقال

مرجع ورقي

Souhila Bouyoucef - Tarmoul, « Asesmel n isuddimen n Tmaziγt », Aleph, 9 (1) | 2022, 79-89.

بحث إلكتروني

Souhila Bouyoucef - Tarmoul, « Asesmel n isuddimen n Tmaziγt », Aleph [على الإنترنت], 9 (1) | 2022, نشر في الإنترنت 25 janvier 2022, تاريخ الاطلاع 21 décembre 2024. URL : https://aleph.edinum.org/5672

Les dérivés amazighs ne sont toujours pas classés, même si les linguistes spécialistes en langue amazighe ont donné tous les types de dérivés comme les noms d’action, les noms d’agent. Dans le présent article, nous aborderons, en premier lieu, la définition de la dérivation amazighe, ensuite nous dégagerons la nature de la racine amazighe ainsi que son rôle dans la dérivation et en fin nous classerons les dérivés selon leurs bases de dérivation.

Today, Amazigh derivatives are not classified yet, knowing that our Berberizing linguists have given all types of derivatives, namely action names, agent names ..., in this article, we will discuss, first, the definition of the Amazigh derivation, then identify the nature of the Amazigh root as well as its role in the derivation and, finally, classify the derivatives according to their bases of derivation.

في الوقت الحاضر، لم يتم تصنيف المشتقات الأمازيغية بعد، معالعلم أن اللغويين الأمازيغ قد قدموا جميع أنواع المشتقات، وهي أسماء الفعل، وأسماء فاعل، في هذه المقالة، سنناقش أولاً تعريف الاشتقاق الأمازيغي، ثم تحديد طبيعة الجذر الأمازيغي ودوره في الاشتقاق وأخيراً تصنيف المشتقات حسب أسس اشتقاقها.

Agzul

Ar tura , mazal isuddimen n tmaziγt ur ten-nesemmel ara, Am akken neẓra imesnalsiyen imaziγen fkan-aγ-d akk annawen n usuddem, am: isem n tigawt, isem n umeggay, arbib… maca ar tura ur neẓri ara amek yuddes usuddim-agi; ansi i d- yekka ; ma seg uẓar n wawal i d-d yuddes, seg umyag neγ seg yisem , ma yella d timerna n yiwṣilen i as- nerna neγ d asaleγ kan i ybeddlen, Di tazwara n wagaz-agi, ad d-nesbadu asuddem di tmaziγt; syin akin ad nwali aẓar n wawal amaziγ d twuei-ines di tutlayt n tmaziγt. Di tagara ad d-nefk tismilin n isuddimen d wadda-nnsen.

Awalen tisura

Aẓar, asuddim, asuddem, asaleγ, d wadda n usuddim.

Introduction

Avant d’aborder le système dérivationnel amazigh,il est nécessaire de passer en revue les notions de racine et de schème en langue amazigh.

Les premiers travaux sur le berbère ignorent totalement la notion de racine ; tous les dictionnaires et glossaires publiés depuis 1838 jusqu’à 1991 sont organisés par ordre alphabétique. C’est grâce à René Basset, puis surtout à André Basset, que cette notion s’est imposée. (Chaker Salem, 2003 : 01) Ce dernier, dans son ouvrage : « La langue berbère : Morphologie, le verbe-Étude de thème » désigne la racine par les éléments radicaux et les consonnes de la racine par le radical (Basset André, 2012 : 01)

La racine n’est jamais réalisée seule, elle ne fonctionne qu’en association avec le schème, qui est une structure comportant des places vides dans lesquelles viennent s’insérer les consonnes de la racine. À côté des places vides, il présente une ou plusieurs voyelles et / ou une ou plusieurs consonnes. Il peut aussi présenter un trait de tension d’une des consonnes radicales. (Galand Lionel, 2018 : 25) Elle est instable, elle peut subir diverses altérations : métathèse akfay et ayefki « lait », chute d’une consonne comme aker « voler » (à l’origine, c’était aker) chute de la consonne , dans certains cas, la racine ne peut être restituée que par la comparaison inter-dialectale. (Achab Ramdane, 1996 : 34)

La racine constitue l’élément lexical de la lexie (verbe ou nom), et le schème son élément grammatical qui est significatif, celui du nom peut indiquer : le nom d’action, le nom d’agent, le nom du sens concret ou le nom d’instrument, ou encore le singulier ou le pluriel ; celui du verbe indique l’impératif et l’aspect (aoriste, aoriste intensif, prétérit, prétérit négatif). (Galand Lionel, 2002 : 96)

Concernant le lexème amazigh, il se situe au croisement d’une racine consonantique (monème lexical ou lexème) et d’un schème qui relève de la grammaire (monème grammatical), sachant que la racine représente l’arbitraire du signe, la motivation revient aux schèmes. Exemple : le schème ac1c2ac3 et ac1C2ac3 (anelmad) « élève », azeddam « une personne qui ramasse du bois », sont des schèmes spécifiques au nom d’agent. Par contre, le lien entre le signifiant d’un schème et sa valeur grammaticale n’est pas plus nécessaire qu’entre une racine et sa valeur lexicale. Cependant, la motivation du système de racine et des schèmes demeure relative (Galand Lionel, 2002 : 88). À ce propos, Nait Zerrad Kamal partage aussi le même avis. Il dit que le schème permet d’obtenir les noms et les verbes : La racine n tmazight tamirant ; ZDM fournit les mots suivants :

  • Le schème c1c2c3 : le verbe zdem « ramasser du bois » ;

  • Le schème an + c1c2 + a + c3 = anc1c2ac3 = le nom d’agent anezdam « celui qui ramasse du bois » ;

  • Le schème a + c1c2 + a + c3 = ac1c2ac3 = le nom d’action azdam « le fait de ramasser du bois ». (Nait Zerrad Kamel 1995 : 41)

Nos linguistes berbèrisant ont dégagé les schèmes des dérivés ainsi que leurs types, tels que : nom d’action, nom d’agent… Cependant, jusqu’à présent, nous ne savons pas s’il s’agit d’une simple affixation ou d’une modification du schème ou des deux en même temps. En vue d’apporter des réponses à cette problématique, dans le présent article, nous proposons d’éclaircir le système dérivationnel amazigh. Nous allons également étudier la nature de la base de dérivation en donnant des exemples d’application pour justifier notre choix.

1. Définition de la dérivation

La dérivation, telle qu’elle est définie en linguistique, est l’association d’une unité lexicale avec une unité grammaticale pour obtenir une nouvelle lexie avec un nouveau sens. C’est l’un des processus de formation des unités lexicales.

La dérivation est courante dans la langue amazighe. De ce fait, l’essentiel des formes lexicales, qu’elles soient verbales ou nominales, est fondé sur ce procédé de formation des unités lexicales de la langue amazighe. (Chaker Salem, 1995 : 1) Cependant, ce procédé présente des particularités, notamment en ce qui concerne la base de dérivation. Les berbèrisant en distinguent deux types :

  1. La dérivation grammaticale.

  2. La dérivation de manière.

Concernant cette dernière, les linguistes berbères distinguent trois grandes catégories de dérivés expressifs par affixation :

  • Les lexies à préfixe (type derγal « être aveugle » ; préfixe der sur la racine ΓL « voir »)

  • Les lexies à suffixe (type : taadect « auriculaire » ; suffixe : c sur la racine D « doigt ») ;

  • Les lexies mixtes (type : aqemmuc « bouche » ; préfixe : aq ; suffixe : c.)

Nous pouvons rajouter à cette classification un autre type, qu’est le dédoublement de consonnes, comme : le verbe fruri « réduire en petit morceau » qui dérive du verbe fri « se défaire ».

1.1. Chaker et la dérivation grammaticale

Les dérivations grammaticales (lexème + morphème) appartiennent à la grammaire. Elles sont, plutôt, pour le verbe, des modalités syntaxiques de l’énoncé verbal que des déterminants du verbe lui-même et directement liées à la syntaxe de l’énoncé. Pour le nom, ce sont des procédures de transfert de classes qui permettent d’obtenir différents types de nominaux. (Chaker Salem, 1995 : 184-202)

  1. Dérivation verbale (morphème d’orientation)

  • Factitif, comme : s — ; ečč « manger »/sečč « faire manger » ;

  • Passif, comme tt — : wt « frapper »/ttwet « être frappé »

  • Réciproque, comme : my – : ɛiwen « aider »/mɛawan « s’entraider ».

  • Complexes divers, comme : tun – , efk « donner »/ttunefk « a été donné ».

  1. Dérivation nominale

  1. Sur une base verbale (déverbatif) :

  • Nom d’action verbale, comme xbec « griffer »/axbac « le fait de griffer » ;

  • Nom d’agent, comme : aker « voler »/amakkar « voleur » ;

  • Nom d’instrument : gnu « coudre »/tisegnit « aiguille » ;

  • Adjectifs, comme : ibrik « noircir »/aberkan « blanc ».

  1. Sur une base nominale : adrar « montagne »/amsedrar « montagnard ».

1.2. Galand et la dérivation expressive

La dérivation de manière s’opère sur la racine. Il consiste dans le dédoublement des consonnes de la racine (Galand Lionel, 2013 : 198-199), comme : kluli « aller à petits pas »/kel « séjourner », tension d’une consonne et/ou adjonction d’affixes, comme en dialecte targui comme arrenarren « fait de tourner sans cesse »/ren « tourner ». (Berkai Abdelaziz, 2009 : 45)

Par un schéma récapitulatif (schéma N° I), nous présentons la dérivation telle qu’elle est définie par Salem Chaker (Chaker. Salem, 1983 : 69).

Figure n° 1. Représentation schématique des différents types de dérivation berbère

Figure n° 1. Représentation schématique des différents types de dérivation berbère

2. Classification des dérivés selon leur base de dérivation.

Il est important de signaler que la racine est la première base de tous les dérivés et, par conséquent, ces derniers sont soit obtenus directement de la racine, telle que les noms simples, comme abrid « chemin », la racine BRD, tala « fontaine », la racine altérée LW, les verbes simples, tels que  ali « monter », la racine altérée LY, aru « écrire », la racine R, ou indirectement à partir d’un dérivé, tel que les noms d’action comme učči « le fait de manger » qui dérive du verbe ečč « manger » et les noms d’agent comme amyaru « écrivain » qui dérive du verbe aru « écrire ». Concernant ces derniers cas, nous pouvons parler d’une sur-dérivation ou d’une dérivation complexe. À ce propos, Lionel Galand dit : « Toute forme nominale ou verbale peut être considérée comme dérivée de la racine par l’intermédiaire du schème » (Galand Lionel, 2013 : 96). En outre, David Cohen a utilisé l’expression « ensemble dérivatif » pour désigner les lexies de même racine (Cohen David : 162). Sachant que la racine, selon Lionel Galand constitue l’élément lexical de la lexie et le schème son élément grammatical. Selon lui, le schème est significatif. Celui du nom peut indiquer le nom d’action, le nom d’agent, le nom du sens concret ou le nom d’instrument, ou encore le singulier ou le pluriel ; celui du verbe indique l’impératif et l’aspect : l’aoriste, l’aoriste intensif, l’aoriste intensif négatif, prétérit et le prétérit négatif (Galand Lionel, 2002 : 96). Mais, en réalité, le schème n’est pas toujours significatif, c’est le cas des noms simples, exemple : le schème de aman (ac1ac2) ne véhicule aucun sens.

Selon la morphologie et le sens des dérivés, nous distinguons quatre types de bases de dérivations1 :

  • Une base verbale ;

  • Une base nominale ;

  • La racine comme base de dérivation ;

  • Les adverbes comme base de dérivation.

2.1. La dérivation sur une base verbale (voir la figure n° 2)

Le dérivé peut avoir un verbe comme base de dérivation lorsque son schème correspond à l’un des schèmes du verbe conjugué. Dans ce cas, nous pouvons dégager les classes suivantes :

2.1.1. La classe des dérivés sur une base verbale par affixation

Dans ce cas, il faut préciser l’affixe et le schème du verbe (aspect ou mode impératif) auquel ce type de dérivé correspond.

Examinons brièvement les exemples suivants :

  • L’adjectif ameqqran « grand » : sa racine est MΓR et son schème est (a) c1C2c3 (an), est un dérivé sur une base verbale : meqqer au schème c1C2c3 qui correspond à celui du prétérit, avec la préfixation de la voyelle a et la suffixation de an.

  • Le dérivé tarewla « la fuite » : sa racine RWL et son schème (t) (a) c1c2c3 (a) dérive de la base verbale rwl au schème c1c2c3 qui correspond à ceux de l’aoriste, prétérite et l’impératif, avec la préfixation et la voyelle a et suffixation de la même voyelle (le t est un affixe flexionnel : désigne le féminin).

  • Le dérivé serwel « faire fuir » : sa racine RWL et son schème c1c2c3, sont un dérivé sur une base verbale au schème c1c2c3 qui est le schème de l’aoriste, prétérit et l’impératif, avec la préfixation de la consonne s.

  • Le dérivé aserwel « le fait de faire fuir » : sa racine RWL et son schème (a)(s)c1c2c3, dérive du verbe dérivé : serwel « faire fuir » au schème (s) c1c2c3 ( lui-même est obtenu par préfixation de s au verbe rwel « fuir »), avec la préfixation de la voyelle a.

2.1.2. La classe des dérivés sur une base verbale sans changement de schème ni affixation

Cette classe de dérivés induit un changement de classe grammaticale. Dans ce cas, le schème du dérivé correspond à l’un des schèmes du verbe conjugué, notamment celui de l’aoriste intensif, sans aucun changement ni affixation.

Observons les dérivés suivants :

  • Le dérivé fellu « le fait de trouer ou percer » : sa racine FLW et son schème c1C2u, qui correspond à celui de l’aoriste intensif du verbe flu « percer » : fellu (γ) « je perce quotidiennement, souvent », est un dérivé sur une base verbale sans changement de schème ni affixation (changement de classe syntaxique, un verbe qui devient un nom),

  • Le dérivé urar « un jeu ou une fête » : sa racine R et son schème uc1ac2 sont un dérivé sur une base verbale sans changement de schème ni affixation, son schème correspond à celui de l’aoriste : urar (γ) (urareγ) « je joue », le prétérit urar (γ) (urareγ) « j’ai joué », prétérit négatif (ur) urar(γ) (ara) « je n’ai pas joué » et l’impératif urar « joue ».

Le schéma suivant représente les différentes classes de dérivés sur une base verbale.

Figure n° 2. Schéma récapitulatif de la dérivation sur une base verbale.

Figure n° 2. Schéma récapitulatif de la dérivation sur une base verbale.

2.2. La dérivation sur une base nominale

Ce type de dérivés est obtenu par affixation sans changement du schème nominal, comme dans le cas de :

  • Tagmat « la fraternité »:(t)(a)c1c2a(t) qui dérive du nom : gma « frère »: c1c2a par préfixation de la voyelle a (avec l’affixe flexionnel du féminin t----t) ;

  • Amadγaγ « un champ plein de pierres » : (am) ac1c2ac2 qui dérive de adγaγ « pierre » : ac1c2ac2 par préfixation de am.

2.3. La dérivation sur la base de la racine

Ce type de dérivation concerne les dérivés qui ont un schème différent de ceux du nom simple ou du verbe conjugué avec ou sans affixation. Ce sont des dérivés issus directement à partir de la racine, sachant que nous pouvons les considérer comme des dérivés avec de nouveaux schèmes.

2.3.1. La dérivation sur la base de la racine par affixation

Cette classe de dérivé se caractérise par un schème qui ne correspond à aucun schème du verbe conjugué ni celui du nom. Ainsi :

  • -Aqemmu « grande gueule » dérive de la racine M par affixation de la consonne q et ((Q) M (Ḥ)) avec un schème différent de celui du nom imi « bouche » : ic1i.

  • Derwec « être fou » : (d) c1c2c3 (c) qui dérive de la racine altérée RW, sachant que la racine d’origine est RWY « être en désordre », par un nouveau schème avec affixation des deux consonnes d et c ((D)RW (C)).

2.3.2. La dérivation sur la base de la racine sans affixation

Ce type de dérivé est caractérisé par un schème différent de tous les schèmes verbaux ou nominaux sans affixation. Ainsi :

Le nom d’action alluy « le fait de monter» dérive de la racine LY par un nouveau schème sans affixation.

2.4. Dérivation sur la base d’un adverbe

Ces dérivés sont rares, exemple : ciu « un petit peu » dérive de l’adverbe ci « un peu » : avec la suffixation de , et citituh « un tout petit peu » dérive de ciu par dédoublement de la consonne . Dans ce cas nous nous ne pouvons pas aborder la notion de racine et du schème, car l’adverbe appartient à la catégorie grammaticale.

Par un schéma récapitulatif, nous présentons les différents types de dérivés que nous venons de décrire.

Figure n° 3. Représentation schématique de bases de dérivation amazighe

Figure n° 3. Représentation schématique de bases de dérivation amazighe

3. Classification de quelques dérivés

Les dérivés suivants seront étudiés dans le tableau n° 1 : Takerza, afran, yeffusi, bennu

Le tableau n° =I, classification de quelques dérivés.

Dérivé

Racine

Schème

Base de dérivation

Types de dérivé

Takerza

KRZ

Tac1c2c3a

Verbe Krez  à l’aoriste, prétérit et l’impératif: c1c2c3

Dérivation sur la base verbale avec la préfixation et la suffixation de la voyelle a avec (préfixe flexionnel du féminin t)

Afran

FRN

Ac1c2ac3

Racine, car son schème : Ac1c2ac3 est différent des schèmes verbaux :
Aoriste : fren, c1c2c3,
Prétérit : fern, c1c2c3,
Prétérit négatif (ur) frin (ara) : c1c2ic3 et aoriste intensif ferren : c1C2c3.

Dérivation sur la base de la racine sans affixation, car le schème du dérivé ne figure pas parmi ceux du verbe conjugué.

Yeffusi

YFS

c1C2uc3i

Nom : (a) yeffus c1C2uc3. (Sachant que le nom archaïque berbère commence par une consonne et non une voyelle)

Dérivation sur une base nominale avec suffixation de la voyelle i.

bennu

BN (emprunt)

c1C2u

Verbe bennu : c1C2u conjugué à l’aoriste intensif

Dérivation sur la base verbale sans modification du schème et sans affixation.

Conclusion

Il est difficile de classer tous les dérivés amazighs, vu la diversité de leurs schèmes. À notre avis, tous les radicaux amazighs (racine + schème) des noms et des verbes simples sont des dérivés à partir de la racine, sachant qu’en tamazight les dérivés qui ont comme base de dérivation un autre verbe dérivé sont les plus fréquents. Exemple :

  • Le verbe Lmed, conjugué à l’impératif à la troisième personne du singulier, dérive de la racine LMD ;

  • Almud, anelmad, sont des noms qui dérivent de la racine LMD

  • le verbe Selmed dérive du verbe simple lmed ;

  • et le nom d’action aselmed dérive du verbe dérivé selmed.

Nous tenons aussi à signaler que la racine, le schème ainsi que l’unité lexicale, amazighes présentent encore des difficultés de délimitation.

1 Dans le cas de la langue amazighe, les verbes simples sont des dérivés sur la base de la racine, ce qui justifié l’absence de leur infinitif.

Achab, Ramdane. 1996. La néologie lexicale berbère, Paris, Ed. Asinag, Ed. Peeters, 34.

Basset, André. 2002. La langue berbère, Morphologie du verbe- Etude de thèmes, Paris, Ed. L’Harmattan, XXIII.

Berkai Abdelaziz. 2009. Lexique de la Linguistique Français-Anglais-Tamazight, 45).

Chaker, Salem, 1991, Manuel de Linguistique Berbère-I, Alger, Ed. Bouchene, p. 184-202.

-------------------1983. Un parler berbère d’Alger (Kabyle), Thèse de doctorat d’état, éd. Université de Provence, 69.

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Dubois Jean et al. 2012. Le dictionnaire de linguistique et des sciences du langage, Paris, Ed. Larousse.

Galand, Lionel. 2013. Regard sur le berbère, Tizi-Ouzou (Algérie), Ed. Achab, p. 198-199.

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------------------- 2013. Tizi-Ouzou (Algérie) : Regard sur le berbère, Ed. Achab.

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1 Dans le cas de la langue amazighe, les verbes simples sont des dérivés sur la base de la racine, ce qui justifié l’absence de leur infinitif.

Figure n° 1. Représentation schématique des différents types de dérivation berbère

Figure n° 1. Représentation schématique des différents types de dérivation berbère

Figure n° 2. Schéma récapitulatif de la dérivation sur une base verbale.

Figure n° 2. Schéma récapitulatif de la dérivation sur une base verbale.

Figure n° 3. Représentation schématique de bases de dérivation amazighe

Figure n° 3. Représentation schématique de bases de dérivation amazighe

Souhila Bouyoucef - Tarmoul

Mouloud Mammeri - Université de Tizi-Ouzou

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